Depuis mon enfance, l’art m’a toujours accompagnée. Dès l’âge de 4 ans, je suivais des cours de peinture, poterie et danse classique. J’ai été entourée d’une grand-mère modiste et d’artisans amateurs de vitraux, encadrements et marqueterie. De mon enfance à mon adolescence, ma créativité a été éveillée par le travail du bois, le dessin, en passant par le tricot, le crochet, la couture, la création et la confection de mes propres vêtements, la visite d’ateliers d’arts, les après-midis au musées, les soirées au théâtre ou à l’opéra, les spectacles de danse …. Cette initiation dans le monde de l’Art nourrissait mes passions grandissantes.
A 14 ans, la question d’intégrer l’Ecole Boulle s’est posée mais le choix a été finalement de poursuivre un cursus scientifique puis médical. J’ai toujours étudié et pratiqué en parallèle dans le domaine artistique : j’ai fréquenté des ateliers d’art au Canada puis en France afin d’acquérir les techniques de la lithographie (Centre d’Arts Plastiques Saidye BRONFMAN/YM – YWHA), pratiqué le dessin d’académie (le modèle vivant à la Grande Chaumière) et la mosaïque, suivi des cours en histoire de l’art.
Impliquée dans le milieu artistique auprès de galeristes, artistes, éditeur et stylistes en France et au Canada :
- J’ai participé à l’élaboration, la préparation (graphisme, maquette et confection), l’organisation et la supervision d’un souper-événement, d’une durée de quatre heures, présentant la collection de plusieurs créateurs québécois à Montréal.
- J’ai organisé, agencé et tenu le stand d’un artiste pendant la durée de l’exposition Mac 2000 en novembre 2005.
- Cette même année, j’ai effectué des recherches dans plusieurs pays, d’œuvres réalisées avec de la poudre ou du marc de café de Victor HUGO à nos jours pour étayer ma matière de prédilection.
- J’ai aussi mis en place une exposition à la Cathédrale Saint Etienne de Meaux, au sein du 6ième Festival «Eclats d ‘Arts», réalisée avec le soutien du Service Culturel de la ville et des Services Culturels de l’Ambassade du Canada à Paris.
- J’ai participé au soutien organisationnel pour l’édition dans la collection « Atelier » chez Fragments Editions de l’ouvrage de l’artiste Sabhan ADAM.
Je suis un mélange entre un alchimiste et une artiviste pacifique.
Depuis une quinzaine d’années, mon univers prend ses racines dans mes valeurs, ce qui me tient à cœur de défendre et dénoncer. Evidemment, des liens avec mon parcours médical, une analogie entre la faune et l’espèce humaine, la partie « animal » qui les lie.
Je crée pour sensibiliser et protéger afin de conserver l’équilibre du monde.
A une époque où chaque être humain est responsable de la planète afin d’en assurer le devenir de l’Homme et protéger ainsi le patrimoine, chaque œuvre devient un symbole écologique qui exprime la fragilité d’un environnement aussi précieux qu’étonnant.
Mes matières de prédilection sont la phosphorescence et le café. Tous les matins, cette boisson aromatique et parfumée laisse dans ma tasse des traces mystérieuses et aléatoires qui me plongent dans un monde imaginaire … mis en scène la nuit avec la phosphorescence, l’idée d’une présence visible de l’invisible qui me transporte vers une poésie des formes et de la matière.
Ce sont des textures très différentes de la peinture classique et deux matières capricieuses pour lesquelles il m’a fallu de longs mois d’expérimentation avant de les apprivoiser. Au niveau technique, ce fut vraiment un défi. J’ai acquis ce jour une certaine liberté de fabrication et d’utilisation. Je pars des pigments mais prépare moi-même les textures acryliques phosphorescentes. J’aime cette magie des couleurs entre le jour et la nuit : transmuter l’ombre en lumière sous des aplats au couteau, comme purifier la matière, la faire vivre, que chaque acte de création soit émaillé d’un émerveillement.
Je travaille toujours par terre pour que les matières se fixent et cela me permet de prendre du recul : telle une photographie aérienne, le tableau se dévoile à mon regard par en haut puis comme un objectif, se rapproche du sol avant de pénétrer dans la matière.
La créativité vient de l’intérieur. Au départ, l’intuition m’a poussée vers ces deux matières, le café et la phosphorescence. L’inspiration est une idée qui passe à travers moi et les deux réunies déclenchent le processus de création. Ensuite, c’est une déconstruction : je visualise mentalement le résultat final et décompose les différentes strates, les étapes de travail de la matière afin de réaliser mon œuvre.
Mes principales sources d’inspiration viennent d’un engagement écologique. Cette osmose avec la nature enfante des séries sur les problèmes environnementaux et le réchauffement climatique. Mes œuvres sont indissociables du contexte : incendie, recyclage et racontent une histoire. Déclinant le café sous toutes ses formes (poudre, grain, sac, capsule), je dénonce un marché grandissant, se souciant peu de la gestion de ses déchets. Cette consommation de masse contribue à la pollution de la planète et la fonte des glaces qui en découle devient une véritable menace pour l’équilibre du monde naturel et de l’humanité : raison pour laquelle j’ai choisi l’ours comme emblème. L’existence des ours polaires est menacée mais la situation est tout aussi alarmante pour l’ours à collier, l’ours malais, l’ours lippu et l’ours à lunettes en raison de l’intensification de l’agriculture, la déforestation, l’urbanisation et le braconnage. Ces œuvres permettent d’engager un dialogue avec le public et de l’informer sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité.
J’aimerais travailler de nouveaux supports, sortir de la notion de cadre, exposer dans des lieux hors-normes et expérimenter la décoration en extérieur. Etre un artisan d’art et ne pas me limiter à un seul support artistique. J’ai un foisonnement d’idées et différents projets en étude.
La particularité de mes créations est en premier les matières utilisées : café et phosphorescence. Ensuite deux en un car l’œuvre vit de jour et de nuit. Ces objets luminescents stockent la lumière et la renvoient lentement pendant la nuit. Certains peuvent être utilisés en intérieur comme en extérieur. Ils n’éclairent pas mais cette diffusion de la lumière agit comme une veilleuse. Au-delà du symbole écologique, ils
- rassurent les enfants ou toute personne présentant une nyctophobie,
- impliquent une économie d’électricité et de piles,
- décorent en donnant des repères visuo-spatiaux,
- participent au développement durable.
Plusieurs cafetières « cona » et depuis deux ans, un vélo d’appartement trône au centre de mon atelier : ainsi, je me promène dans mon univers créatif !
- Magie
- Poésie
- Lumière