Anne-Sophie Boulogne: une céramiste passionnée

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Une artiste férue de céramique qui l’a façonne avec passion et délicatesse. Anne-Sophie Boulogne est une artiste autodidacte. Passionnée de céramique depuis plus de 20 ans, elle puise son inspiration auprès de la nature.

Nous lui avons posé quelques questions afin de mieux comprendre son univers. Pour vous, elle y répond en exclusivité.

Anne-Sophie, es-tu née artiste ?

Née artiste je ne sais pas. J’ai toujours aimé fabriquer des objets et décorer mon intérieur. Je me sens chez moi entouré d’objets que j’ai créé. Être artiste, c’est pour moi une façon d’être libre.

Qu’est-ce-qui t’a donné envie de créer ?

J’ai toujours eu envie de créer et bien que les études et mon premier métier m’ait emmené vers toute autre chose, la céramique était comme une évidence. Je me souviens que, petite, rencontrer des potiers me fascinait. Il y a 22 ans j’ai commencé dans des centres culturels au gré de mes lieux d’habitation, pour finalement, il y a 4 ans, aménager mon propre atelier et consacrer beaucoup plus de temps à la céramique. 

Où puises-tu ton inspiration ?

C’est très banal mais je puise mon inspiration dans la nature car j’y trouve à la fois le bien-être et l’équilibre. Travailler la terre permet de se raccorder à la nature.

La céramique n’a plus de secret pour toi … souhaites-tu travailler d’autres matières ?

Bien au contraire et bien heureusement la céramique a toujours des secrets et c’est ce qui me passionne. C’est un tel bonheur de se retrouver avec un pain de terre et quelques outils et d’être libre de façonner ce que l’on veut, d’essayer, d’inventer, de repousser les limites imposées par la terre. Bien-sûr cela donne pas mal de « ratés » mais cela fait progresser et quelle exaltation à l’ouverture du four lorsque ça marche ! j’adore la citation de Marc Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Je trouve que c’est une bonne devise pour la céramique et dans la vie en général.

J’ai essayé d’autres disciplines comme la mosaïque, le macramé ou la teinture à l’indigo avec la technique du shibori mais c’est la terre qui me passionne et qui correspond à ce que j’ai envie d’exprimer. Je travaille principalement les terres hautes températures (porcelaine et grés) mais j’ai aussi fait du raku et rien qu’en changeant de terre l’univers des possibles est infini. J’ai toujours quantité d’idées dans le coin de la tête que le temps m’empêche de réaliser. 

Tu fais de la vaisselle et des luminaires … as-tu d’autres projets ?

Je réalise également des sculptures et des vases en porcelaine. Même si j’aime inventer des décors sur de la vaisselle ou des baladeuses, objets qui embellissent le quotidien, je préfère créer des formes alliant la délicatesse de la porcelaine et un côté épuré presque brut. Actuellement je fais des essais pour créer des décorations murales très délicates toujours en porcelaine et s’inspirant du monde marin ou végétal. Je teste aussi des luminaires très fins issu de la déformation de la terre à la deuxième cuisson (1260°C) en essayant de toujours obtenir une jolie forme mais en gardant le côté aléatoire induit par la déformation.

Si tu avais un super pouvoir, ce serait lequel et pourquoi ?

J’adorerais pouvoir me « téléporter » instantanément (sans pollution !) n’importe où sur la planète au gré de mes envies et ainsi découvrir les endroits où la terre est encore vierge ou, en tout cas, peu fréquentée et modifiée par l’homme. Je pars le plus souvent possible à la montagne où l’on trouve encore des endroits (au prix de quelques efforts !) où le silence et la beauté des paysages vous ramènent à l’essentiel.

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