S’il y a un mot que l’on peut attribuer à Véronique, créatrice de faïence, c’est la Passion.
Véritable touche à tout, curieuse et ouverte au monde, c’est un univers inspiré du Japon et de la calligraphie qu’elle nous propose. Simples, emplies de clarté et d’épure, ses créations à l’inspiration unique font transparaitre son envie de découverte.
De la calligraphie à la céramique, une passion pour la créativité
Véronique est devenue créatrice de façon presque naturelle. Depuis toujours, elle peint, modèle, coud, fait de la musique et la calligraphie. Pendant des années, elle se passionne pour tout ce qui lui permet de créer de ses mains. Une voie artistique, mue par sa soif de découverte, qui l’amène naturellement vers l’argile. Une véritable histoire d’amour nait, et l’entraine à dépasser ses limites. Après avoir pris des cours avec différents potiers, elle a pratiqué pendant des stages puis s’est lancée dans sa propre aventure ! En formation perpétuelle, autant en céramique qu’en calligraphie, elle lie les deux arts dans ses créations uniques.
Un univers créatif en dualité
La volonté de créer, mais surtout de partager définit chez Véronique son identité artistique. Parsemé de symboles, son monde est tel un cocon. Le Japon en guise d’inspiration, son art parle à l’artisane. Elle a lu sa littérature, regardé ses peintures, admiré son architecture et ses jardins. Mais l’écriture et trouve également sa place dans la création. La calligraphie imprègne l’art de ses céramiques, influencée par les auteurs contemporains. C’est ce qui donne à ses créations leur singularité, et leur particularité. Une quête d’épure et de simplicité, combinée à la recherche de fulgurance démontre qu’en toutes choses nous sommes doubles. Ses céramiques tendent vers le calme et la sérénité combinés à la passion qui définit son processus créatif. Le monde dans lequel nous vivons est inondé d’images, nos cerveaux sont, selon la créatrice, sous influence.
La faïence, une matière évolutive
Qu’elle tourne, façonne, étende la faïence, c’est avant tout l’objet qui détermine le choix de la pièce. Une fois celle-ci déterminée, les étapes successives prennent leur temps, beaucoup de temps, pour donner vie à la création finale. Elle tournasse, elle peaufine, elle sèche, elle cuit, elle décore, elle émaille, elle recuit. Tournasser, c’est le terme utilisé pour creuser le pied, arrondir la forme ou accentuer un détail de la céramique. Le peaufinage se fait à l’éponge ou au papier de verre. La première cuisson se fait à 1040°, la seconde à 1010°. Le motif peut être dessiné sur cru, ou après la première cuisson. Quant à l’émaillage, il permet de rendre les pièces étanches et faciles à laver.
Créer pour le quotidien
Dans son inspiration, Véronique voit l’utilitaire comme une évidence. Comment s’approprier un objet de tous les jours et le rendre unique ? Un bol, par exemple. Il faut imaginer sa forme, sa dimension, même le dessiner. Imaginer son décor, les couleurs qui le définissent, sa verticalité ou non. L’idée n’est pas d’être originale à tout prix. Le plaisir vient de l’émergence de cette forme à partir d’un élément aussi simple que de la terre. Imaginer que ce bol entrera dans la vie de quelqu’un, c’est là ce qui ravit notre créatrice.
Parfois, la forme se dessine d’elle-même sur le tour. Echappant totalement au contrôle de l’artisane, c’est l’imagination qui fait une envolée. En naissent, en complément de l’utilitaire, des bijoux, de la déco…
L’avenir tourné vers la sigillée et le transfert sur céramique
Cette méthode remonte à la Grèce Antique. On passe par le polissage minutieux de la terre, qui sera par la suite recouverte d’argile dont on n’a conservé que les particules fines. C’est pour la création, une porte ouverte à un univers infini.
En parallèle, le transfert sur céramique permet d’illustrer la matière. Encore au stade des essais, Véronique met en application ses connaissances nouvellement acquises.
Si vous avez aimé découvrir Véronique Maggiorotti, vous aimerez notre article sur la tendance céramique ! !