BZH GYOTAKU
Ancien restaurateur devenu formateur en cuisine et en pâtisserie, Luc Legendre a choisi de donner un autre relief à son enseignement et à la transmission de son métier.
Ainsi, lorsqu’il apprend à son public d’étudiants l’art de lever des filets de poisson, il leur raconte l’histoire différemment, en intégrant à cet apprentissage l’évocation d’une tradition Japonaise peu répandue, le « Gyotaku ».
« Kesako » répondrez-vous.
Le “Gyotaku”, ou ichtyogramme, consiste à prendre l’empreinte d’un poisson à l’aide d’encre, sur du papier ou de la soie. Cette technique, née du désir d’un samouraï de l’ère Edo d’immortaliser une prise exceptionnelle, a pour vocation, entre autres, d’en partager au moins son image. Au fil de l’histoire, les pêcheurs ont perpétué le geste, témoignage de leur gratitude envers la mer nourricière.
Instaurer ce rituel au sein d’une formation implique un temps de communication différent avec le poisson, une conscientisation de sa valeur. Luc Legendre y voit une façon de sensibiliser ses apprentis au respect du produit, et donc du vivant.
Une transmission primordiale qui répond à une nécessité de reconnexion avec ce « produit », trop souvent désincarné. Par cohérence d’une démarche durable, Luc Legendre n’utilise que de l’encre de seiche.
"Art des communautés littorales Japonaises, le Gyotaku prend ses racines dans la culture et respect du produit"